Bonjour Monsieur,
Cet article est très intéressant et montre bien la véritable guerre des monnaies engagée depuis 2008 avec les injections massives de la FED (QE1, 2 et 3) et du Japon (doublement de la masse monétaire en 2 ans) mais aussi à moins grande ampleur de l’Angleterre.
Toutefois je vous avoue que j’ai du mal à comprendre comment on peut dire et je vous cite « Dans ce contexte où la Chine retrouve à peu près sa croissance antérieure et les Etats-Unis vont mieux(…) ». En effet la croissance chinoise est à son plus faible niveau depuis 10 ans et certes le S&P 500 a pris quasiment 150% depuis 2008 provoquant une véritable bulle financière (aujourd’hui le S&P 500 est plus haut qu’avant la crise)mais les effets de ces politiques monétaires dans l’économie réelle ne se font pas ressentir.
Certes l’économie américaine au contraire de la France est en expansion (entre 0 et 1% par trimestre depuis T1 2011)mais ce constat peut être au moins contrebalancé par le fait qu’à l’heure actuelle la FED injecte 85 Mds de dollars chaque mois. C’est l’équivalent grosso modo de 6% du PIB trimestriel.
On en déduit que pour avoir maximum 1 point de croissance supplémentaire aux Etats Unis il faut ajouter 6 % de liquidités supplémentaires.
Cette « trappe à liquidité » comme vous l’appelez ne semble pas prête de s’arrêter dans la mesure où la FED a annoncé qu’elle allait prolonger son programme de quantitative easing (QE3) au delà de sa durée initiale fixée à Décembre.
En parallèle ces montants astronomiques de dollars injectés par la FED provoquent une véritable inflation des actifs financiers (cf l’augmentation de 150% du S&P sur 5 ans) qui peuvent présager d’un nouveau krach boursier à court terme.
Pour en revenir à votre constat je le trouve donc particulièrement optimiste, dans le sens où certes l’économie américaine est en expansion mais à quel prix. Le prochain krach boursier pourrait donc bien avoir lieu avant que l’économie réelle n’ait eu le temps de se remettre de la précédente crise.
Que pensez vous de cette analyse?
Merci d’avance
Cordialement,
Simon